Identité et Altérité au Prisme de la Psychanalyse

Le lecteur trouvera ici une synthèse de l’intervention que j’ai faite sur invitation du centre culturel HA 32 le 7 novembre dernier dans le cadre du thème développé sur toute l’année 2024 qui était celui de l’identité et de l’altérité.

Il s’agissait pour moi de montrer ce que la psychanalyse pouvait apporter à ces développements.
Ma synthèse vise à grouper les  grandes idées développées oralement, et ne constitue pas un article à part entière.

Jean-François BODET

La question est de savoir ce que la psychanalyse peut apporter de particulier ou de singulier, d’original ou de différent, à ces notions d’identité et d’altérité, par rapport aux autres sciences humaines (l’histoire, la sociologie ou la philosophie par exemple) qui, plus anciennes que la psychanalyse, ont déjà beaucoup élaboré autour de ces thèmes.

C’est sans doute le regard qu’elle porte sur la nature humaine, sous l’angle de l’inconscient,  qui lui permet d’avoir une conception spécifique de ces notions.

La métapsychologie, en tant que psychologie des profondeurs, part du principe que l’Homme est un être parlant qui, certes dispose de la raison, mais que cette raison ne suffit pas à définir son identité. Pour affirmer cela, FREUD est parti du postulat selon lequel le psychisme est plus large que la conscience ou la raison, et que l’identité humaine est partagée entre d’autres instances psychiques, le ça et le surmoi, qui ont un rôle bien plus important à jouer pour définir notre personnalité et notre identité.

Les topiques freudiennes de 1900 (conscient/préconscient/inconscient) et surtout celle de 1920, plus pédagogique, (ça/moi/surmoi), ont permis de développer une cartographie du psychisme humain qui représente une véritable grille de lecture de l’identité humaine et de sa formation.

Dans cette dernière topique, le moi est l’instance qui nous rattache à la raison, et à la réalité ; c’est la conscience, la sagesse.

C’est le médiateur des deux autres instances qui forment la personnalité et donc construisent l’identité. Il se construit depuis la naissance, mais de manière plus marquée entre 3 et 5 ans, c’est-à-dire essentiellement au cours de la période œdipienne.

Le surmoi est l’instance du jugement, qui nous permet d’établir la distinction entre le bien et le mal en fonction de l’éducation qui nous a été donnée et de la culture à laquelle nous appartenons. Il est directement issu du complexe d’œdipe et apparait d’ailleurs lorsque l’œdipe est liquidé. 

L’enfant a enfin renoncé à ses désirs incestueux, il a transformé ses investissements libidinaux à l’égard de ses parents, opéré son identification au parent du même sexe et intériorisé les interdits parentaux et sociaux.

C’est surtout le ça, instance la plus archaïque, qui va intéresser en priorité la psychanalyse dans la construction de l’identité humaine, car là se trouve le réservoir de nos pulsions et le siège de notre libido. 

On y trouve également nos rêves, nos désirs, nos fantasmes, et surtout tous les refoulements opérés entre 0 et 2 ans qui permettent à notre psychisme de conserver un équilibre interne.

C’est cette instance mystérieuse, cette force étrangère à notre raison, non maîtrisable, et qui va souvent apparaître comme le principe directeur de notre psychisme et construire notre identité.

C’est cet inconscient qui va révolutionner l’image de l’identité humaine et la représentation que l’on peut avoir de la psyché. 

La première conséquence que l’on peut tirer de ce résumé très bref de la pensée freudienne, c’est que nous ne sommes pas constitués d’une seule pièce, notre identité n’est pas monolithique. 

Le moi, que l’on considérait, avant FREUD, comme pièce centrale de cette identité, n’apparaît plus que comme une parcelle de notre constitution, une formation tardive, constamment tiraillée entre le ça archaïque et le surmoi tyrannique.

Pour reprendre une comparaison dont Freud était friand :

Le ça serait un cheval, monté par un cavalier qui représenterait le moi.

L’homme sur son cheval, aussi bon cavalier soit-il, prend toujours le risque de faire une chute, où de se laisser conduire par une monture qui s’emballe et l’emmène là où il ne le souhaite pas…

Ainsi le conflit psychique est perpétuel, et nous pouvons d’ores et déjà conclure que notre identité est fragile, parfois inconstante, multiforme, changeante, ce qui fait à la fois le charme et le drame de l’humanité.

J’aime pour ma part, comparer l’identité humaine à un kaléidoscope qui nous transmet pourtant toujours les mêmes images mais qu’on ne voit jamais exactement dans le même ordre, ce qui nous surprend toujours.

Sans doute faut-il ajouter à cette construction le fait que nous sommes également marqués par un inconscient collectif, culturel, parfaitement exposé également par FREUD notamment dans l’un de ses ouvrages essentiels : « Totem et Tabou ».

J’ai souhaité, pour illustrer cet inconscient collectif,  prendre  deux exemples tirés l’un de la mythologie, l’autre de la religion judéo-chrétienne, l’un et l’autre marqueurs de notre société, et également de l’image que nous nous faisons de notre identité.

  1. Dans « Le Banquet » de Platon, Socrate demande à ses disciples philosophes de donner une définition personnelle de l’amour.

Entendons, derrière le mot amour, le terme d’altérité qui fait également l’objet de notre analyse dans le sujet traité.

Aristophane prenant la parole va expliquer qu’il existe une très ancienne légende selon laquelle, à l’origine, l’être humain était androgyne, et de forme sphérique. Il se déplaçait donc en roulant, et son androgynie en faisait l’égal des Dieux. Zeus, voyant le danger d’une concurrence insupportable entre l’Olympe et les hommes, décida de couper tous les êtres humains en deux moitiés, afin de les affaiblir, et obliger chacun à rechercher sa moitié…

De ce mythe, il est possible de tirer plusieurs conséquences sur l’image que nous avons de nous-mêmes :

–  nous avons tous le sentiment de l’incomplétude ;

–  LACAN dira que nous sommes des êtres manquants et notre sens de l’altérité n’a pour seul but que de retrouver une identité complète.

L’identité se définirait donc aussi en fonction de l’autre.

  1. Dans le livre de la Genèse, la création du monde va connaître un premier errement lorsque, juste créé à son image, Dieu constate qu’Adam s’ennuie et qu’il faut lui « accorder une aide ».

C’est d’une côte d’Adam que va naître Eve, et l’exclamation d’Adam devant cette nouvelle créature est saisissante au plan psychanalytique : 

« Voici l’os de mes os et la chair de ma chair ; celle-ci, on l’appellera femme car c’est de l’homme qu’elle a été prise »

Le sens analytique que l’on peut donner à cette exclamation ne fait que confirmer ce que nous développions dans l’exemple précédent : non seulement l’identité humaine est entachée d’incomplétude, mais l’altérité recherchée ne peut procéder que de notre propre identité.

C’est le stade du miroir avant l’heure…LACAN développera ce phénomène dans une communication faite au XIème congrès international de psychanalyse à Zürick en 1949.

La psychanalyse se nourrit donc beaucoup, pour définir ces notions d’identité et d’altérité, de cet imaginaire collectif, mythologique, religieux, d’ordre fantasmatique.

C’est ce même matériel que nous allons retrouver dans la formation de l’identité humaine.

Il y a un imaginaire de la fusion antérieure à nos identités.

Il y a cette  constatation que l’individuation est loin d’être naturelle, et qu’elle se construit sur une longue période.

Il y a également l’idée que nous cherchons à reproduire la fusion originelle en recherchant notre altérité

Nous allons retrouver l’ensemble de ces idées dans l’historicité de la formation de l’identité humaine et la constitution de l’altérité.

Constrution de l’Identité Via l’Altérité

La petite enfance : 0-2 ans

On doit à Mélanie KLEIN (1882-1960), psychanalyste austro-britannique d’avoir décrit les défenses fantasmatiques du nourrisson au cours desquelles apparaissent progressivement l’individuation de l’enfant et son détachement de sa mère.

La fusion à la mère est le socle dont l’enfant va perpétuer l’illusion pendant les trois premiers mois de sa vie et il va falloir qu’il s’adapte à une vie qui n’est pas celle qu’il a connu comme embryon.

Chacun des stades qu’il va devoir dépasser amène à une conception du monde différente. Il faut souligner que l’enfant n’y voit convenablement et ne peut se servir de sa vue pour découvrir le monde qu’à partir de 1 an environ.

Cela signifie que son contact premier avec son entourage et le monde en général va se faire par les premières impressions charnelles qu’il va ressentir de sa mère, par des éprouvés, des ressentis et émotions qui ne cesseront de lui apporter ses premières connaissances, souvent fantasmatiques, illusoires, et vont nourrir son imaginaire, et donc son inconscient.

Cela nous permet de comprendre que la naissance de l’identité n’est pas si naturelle que cela et qu’au contraire, l’enfant sera longtemps attiré par la fusion charnelle qu’il a connue dans le ventre maternel et qu’il cherchera à reproduire pendant toute la petite enfance.

Otto RANK, contemporain de Freud, écrira à cet égard un ouvrage demeuré célèbre « le traumatisme de naissance » dans lequel il soutiendra que tout être humain subit un traumatisme majeur qu’il cherche ensuite à surmonter en aspirant inconsciemment à retourner dans l’utérus maternel. Autrement dit, il fait de la première séparation physique avec la mère le prototype de l’angoisse existentielle.

Il va jusqu’à soutenir que la séparation physique d’avec la mère au moment de la naissance serait une perte indicible pour l’enfant au point de faire de ce premier choc irréparable un traumatisme que seul le transfert psychanalytique pourrait adoucir en reproduisant cette catastrophe originelle, le fait d’être expulsé d’un paradis terrestre…

FREUD se séparera de RANK sur cette seule affirmation car, selon lui, si l’on doit effectivement garder à l’esprit que l’enfant ressent une angoisse consécutive à la naissance, on ne peut soutenir qu’il connait dés cet origine une relation d’objet avec sa mère, celle-ci n’advenant que beaucoup plus tardivement, et qu’en tout état de cause les névroses ne trouvent leur origine qu’au stade œdipien avec la constitution du surmoi et le sentiment de culpabilité.

Wilfred BION (1897-1979), psychiatre, et psychanalyste d’école kleinienne, complètera l’apport de Mélanie KLEIN par une « théorie de l’activité de pensée.»

Il estime que les émotions ressenties par l’enfant pendant toute cette période de la petite enfance doivent être considérées comme une préconception de la pensée.
Il va expliquer que la frustration naturelle du bébé va devoir être introjectée et comprise par l’enfant.

C’est la mère qui sera à l’origine de cette première compréhension de la vie grâce à la disponibilité psychique maternelle, appelée « capacité de rêverie de la mère ».

Si le dialogue émotionnel passe bien entre la mère et l’enfant, celui-ci développera une fonction alpha qui va le conduire plus facilement vers la réalité et l’aidera à l’accepter. Ce sont ces expériences émotionnelles qui seront ensuite refoulées mais qui constitueront les premiers contenus de l’inconscient, et participeront donc à la constitution de l’identité du petit être humain.

Si cette fonction alpha ne s’établit pas, si l’enfant au contraire fuit la frustration et ne parvient pas à supporter son mal-être et son angoisse, alors c’est tout le développement de la pensée qui sera affecté et l’enfant pourra alors introjecter dans son inconscient une terreur sans nom qui pourra malheureusement plus tard déboucher sur des comportements psychotiques et donc une identité fragile.

La période oedipienne : 3 ans – 5 ans et l’adolescence

J’ai souhaité également souligner l’importance de ces deux périodes, pas seulement pour la constitution de l’identité, mais surtout pour le développement de l’altérité

Avant deux ans, l’enfant conserve son intérêt fixé sur lui-même, il est dans le narcissisme primaire, il prend l’ensemble des sentiments qu’on lui porte, mais ne redistribue pas son émotion particulièrement.

A compter de l’âge de 2 ans et demi, ou trois ans, il développera un narcissisme secondaire  qui lui permettra de porter ses désir vers l’extérieur et notamment vers ses parents, premiers objets d’amour

Juan-David NASIO, dans son ouvrage de référence « l’Oedipe, le concept le plus crucial de la psychanalyse » explique parfaitement l’importance de cette période déjà bien étudiée par Freud, au cours de laquelle l’enfant va déployer de véritables désirs libidinaux envers ses deux parents.

C’est au cours de l’œdipe que s’installe précisément l’interdit de l’inceste et le développement de l’altérité va se faire de manière plus prononcée jusqu’à la période de l’adolescence qui sera grosso modo une redite tardive des affres œdipiennes, comme une forme de réplique sismique.

Les Obstacles à l’Identité et à l’Altérité

J’ai voulu prendre quelques exemples de ce que peuvent être des identités non abouties, en développant sommairement ce que pouvait être  l’autisme et un trouble de la personnalité dont on parle beaucoup depuis quelques années, le transsexualisme.

Certainement d’autres exemples auraient pu être pris, mais il fallait se limiter.

Les troubles du spectre autistique touchent le comportement, la communication, le langage ou les interactions sociales. Ils sont donc tout à fait en relation avec le sujet de l’identité et de l’altérité que vous avez souhaité traiter tout au long de l’année 2024.

Ce sont des troubles que l’on ne décèle pas avant l’âge de 2 ou 3 ans, ce qui nous montre encore une fois de plus l’importance de la période de la petite enfance développée plus haut.

On distingue trois degrés de ce trouble :

 – Le syndrome d’asperger (du nom psychiatre autrichien qui a découvert cet autisme léger), sans déficit intellectuel ni retard de langage.

Vous pouvez en connaitre autour de vous : ce sont des personnes souvent très doués intellectuellement et autonomes ; elles se heurtent seulement à des difficultés dans les interactions sociales. Elles peuvent avoir des difficultés à reconnaitre les émotions et à les gérer. Elles ont des difficultés au second degré d’une explication, difficultés avec l’humour, avec la conversation de manière générale et la réciprocité émotionnelle. Elles sont rarement de fait très indépendantes dans la vie, et même socialisées, peuvent avoir besoin d’une aide au quotidien.

– Le niveau 1 de l’autisme est évidemment plus grave, car il n’y a chez ces patients aucune volonté particulière d’aller vers autrui. Il n’y a pas de conversation prolongée possible. Ils ont des difficultés à passer d’une activité à une autre.

– Le niveau 2 de l’autisme réunit des patients qui ont besoin d’un soutien substantiel et  il faut prévoir des centres de vie spécialisés pour le quotidien.
Ils ont de vraies difficultés dans le langage verbal et non verbal. Il ya une inflexibilité dans les routines, une difficulté à accepter tout changement ce qui nécessite leur prise en charge permanente.

Le Transsexualisme

Ma volonté d’aborder ce débat difficile est venue d’un concours des circonstances de l’actualité qui a réuni en peu de temps des interactions intéressantes sur le sujet :

– D’abord une exposition de photographies d’une artiste plasticienne contemporaine Valérie BELIN, à la galerie des beaux arts de Bordeaux,  qui réunissaient des œuvres sur le thème de l’androgynie et nous avons vu, au début de mes explications, combien prégnante était cette idée dans le thème de l’identité et de l’altérité

– Ensuite un film « Emilia Perez » réalisé par Jacques Audiard, prix du jury au festival de Cannes,  qui raconte la vie d’un chef de cartel mexicain qui tente d’échapper à des poursuites en organisant le simulacre de son décès ainsi que sa chirurgie de réattribution sexuelle afin de vivre la vie de femme dont il a toujours rêvé.

– Dans le même  temps, une émission télévisée « infrarouge » qui a abordé le thème du changement de sexe avec une certaine pudeur,  et sans idéologie communautariste. 

Ce qu’il est convenu d’appeler la dysphorie de genre, véritable trouble de l’identité découvert par STOLLER en 1968,  est le conflit qui s’installe dans le psychisme d’un individu à propos de son identité sexuelle. Le patient arrive à se convaincre que son identité sexuelle physique (organes génitaux, caractères sexuels secondaires) n’est pas conforme à l’identité imaginaire qu’il a en tête et dont il ne démord pas.

Les explications que l’on peut donner de ce conflit psychologique sont nombreuses mais ne peuvent emporter la conviction à elles seules :

– Il y aurait une certaine bisexualité originelle due à l’indifférenciation de l’embryon mais aussi du fait que les enfants sont élevés dans les mêmes conditions de soin jusqu’à l’âge de 2 ans environ, c’est-à-dire pendant tout le temps de la petite enfance dont on connaît les marqueurs pour l’évolution de l’identité.

– Il y aurait également des cas très rares d’hermaphrodisme biologique qui sont opérables dès la naissance mais qui peuvent également soulever ces questions d’identité sexuelle dans la vie infantile, jusqu’à l’adolescence et même à l’âge adulte.

– FREUD lui-même dans « 3 essais sur la théorie de la sexualité » paru en 1905 pose comme postulat que la sexualité est déterminée en grande partie par les expériences de la vie infantile et ne dépend nullement des facteurs de la vie organique.

Cette dysphorie de genre ne peut être classée dans la summa divisio des maladies mentales :

– elle ne peut être considérée comme une névrose puisque cette structure psychique serait antérieure à la problématique œdipienne.

– Ce n’est pas une psychose à proprement parler car le patient a un contact constant avec la réalité et ses capacités d’intégration sociales sont le plus souvent complètes. 

– il faut ajouter à cela que l’Organisation Mondiale de la Santé vient récemment de dépsychiatriser ce trouble malgré le regain d’intérêt qu’il semble connaître chez les adolescents et les jeunes adultes…

Les psychiatres comme toutes les écoles de psychanalyse sont extrêmement en distance devant ces troubles et il faut peut-être laisser la parole à Catherine Millot, psychanalyste lacanienne qui s’est engagée sur le site Cairn (références perdues…) de la manière suivante :

– « La transition de genre est une tentative désespérée et psychotique de dépasser les limites de la réalité et de la différence sexuelle. Le corps transe est un corps hideux et grotesque, une incarnation ridicule et monstrueuse que seul un malade mental peut préférer à son corps sain et original. L’homme qui rêve d’être une femme transsexuelle est confronté au drame de la vraie castration ; c’est une impossibilité de surmonter la vérité du binarisme sexuel, c’est en somme être borderline.

C’est un échec du complexe d’œdipe et la propension perverse à la régression sexuelle vers un état prégénital ».

Par souci d’équité, il faudra également laisser la parole à Paul PRECIADO qui dans son livre « Je suis un monstre qui vous parle » explique de manière tant philosophique que politique la chance que nous donne la science moderne de pouvoir reconstituer une identité humaine de son choix…

Il préconise au plan politique l’abolition des différences sexuelles, qu’il qualifie de « cages sexuelles » qui ne peuvent plus représenter l’identité humaine selon lui, alors que cette même humanité peut avoir accès aujourd’hui et grâce à la science, à l’universalité…

Il formule une conception très politisé du binarisme sexuel qu’il estime être à l’origine  de la colonisation des peuples, du patriarcat, du concept de supériorité de l’homme sur la femme, et en conséquence, de tout le malheur du monde !

Il estime que la transsexualité représente « la nouvelle poésie du monde ».

J’ai lu à la fin de mon intervention quelques passages de ce livre (pages 41 et 42, puis, pages 47-48 et 49) qui m’ont paru significatifs de cette pensée nouvelle qui certes effraie mais peut être mis en lien avec les grands mythes qui ont pu éclairer la pensée humaine et dont j’ai parlé dans ma trop longue introduction.

Articles similaires

Mémoire et Psychanalyse

Mémoire et Psychanalyse

J’étais très honoré d’être l’invité de l’association HÂ 32 le 6 octobre 2022 pour animer l’un des thèmes sur la mémoire, dans le cadre du cycle « L’HOMME ET SES MÉMOIRES » et organisé par cette association sur toute l’année civile. D’autres intervenants avant moi...

Le complexe d’Œdipe

Le complexe d’Œdipe

Jean-François BODET, psychanalyste à Bordeaux, revient sur Radio O2 dans l'émission "À ta santé" du jeudi 22 février 2023 sur le thème du complexe d'Œdipe.

Jean-François BODET sur RCF

Jean-François BODET sur RCF

Le 21 février 2023, Jean-François BODET, psychanalyste à Bordeaux est passé dans l'émission "Chemins des possibles" sur la radio RCF et parle de son parcours professionnel.